lundi 7 septembre 2009

Histoire de chambres

Nous avons été séduits par l’article d’Emmanuel Hecht paru dans L’Express de la semaine du 3 au 9 septembre au sujet de l’excellent ouvrage de Michelle Perrot « Histoire de Chambres » (Ed. Seuil).

La chambre, pièce stratégique d’une vie. Une idée que nous défendons depuis plus de 30 ans aujourd’hui.


  • Chambre avec vies d’Emmanuel Hecht
Le repos et l'amour, la quête de Dieu ou de soi, la naissance et la mort... Tout, ou presque, mène à cette pièce intime entre toutes. L'historienne Michelle Perrot raconte la formidable saga de ce lieu où se joue le théâtre de l'existence.
Le duc de Portland eut deux privilèges dans sa vie. Le premier fut de pénétrer dans la chambre de Louis XIV au-delà du «balustre» de son lit, la balustrade interdisant l'accès au souverain sans invitation expresse. Le duc de Saint-Simon, pour qui l'étiquette n'a pas de secret, en relève l'importance: «[...] Jamais étranger de quelque rang et quelque caractère qu'il fût, n'était entré à l'exception de l'audience du cérémonial des ambassadeurs.» La seconde faveur accordée à l'émissaire du roi d'Angleterre fut celle du «bougeoir»: la possibilité d'accompagner le souverain au coucher et d'être ainsi distingué par lui à la lumière de la chandelle. La chambre du roi n'est pas une chambre comme les autres. C'est un espace public, géré scrupuleusement par une domesticité nombreuse et hiérarchisée - premiers valets, valets ordinaires, valets intérieurs, valets couchants, porte-chausse d'affaires... - un instrument de pouvoir: tout sauf un lieu intime. Louis XIV s'y lève, s'y couche, mais il n'y dort pas. A peine la cérémonie du coucher terminée, le souverain se rend dans la chambre de la reine, plus tard dans celle de Mme de Maintenon. Au petit matin, il regagne sa chambre, pour la cérémonie du lever. «Il ne manque rien à un roi que les douceurs d'une vie privée», note La Bruyère.A l'exception de Louis XIV, l'homme occidental passe la moitié de sa vie dans une chambre. Il y dort et il y aime. Longtemps il y naquit et mourut, jusqu'à ce que la chambre d'hôpital accueille les accouchements et les agonies. Il y lit, écrit, rêve, éveillé ou endormi. Cette boîte - quatre murs, plafond, plancher, porte, fenêtre - qui protège, repousse, accueille, méritait qu'on écrivît cette Histoire de chambres, d'une érudition époustouflante et sans affectation, balade stimulante dans ce «creuset de la civilisation occidentale». Si Michelle Perrot fait commencer le livre à Versailles, demeure cosmique, abrégé de l'Univers, c'est qu'elle a voulu entrer «en majesté dans notre histoire par la chambre du roi». Elle donne à l'occasion une belle démonstration sur la nature de la monarchie absolue à partir de la seule circulation des individus dans une pièce. Son récit de plus de 400 pages n'ignore aucun espace: chambre conjugale, cellule monacale, chambre d'enfant, chambre de dames, chambre ouvrière, chambre du malade, chambre de deuil... En réalité, un seul n'est pas étudié: la chambre du crime, «faute de culture policière suffisante», regrette l'auteur, qui a le don de raconter des sagas sur des lieux a priori familiers et sans surprise. Prenons la chambre à coucher. On la croirait immémoriale, alors qu'elle n'apparaît dans les dictionnaires que vers le milieu du xviiie siècle. Encore s'agit-il le plus souvent d'une de ces vastes pièces communes décrites par le géographe Elisée Reclus, comme cette maison des Alpes visitée l'hiver 1875: «La nuit toutes les issues sont fermées, afin d'empêcher le froid du dehors de pénétrer dans la chambre: vieillards, père, mère, enfants, tous dorment dans une espèce d'armoire à étages dont les rideaux sont fermés pendant le jour, et où s'accumule pendant le sommeil des nuits, un air épais bien plus impur encore que celui du reste de la cabane.» La chambre conjugale, espace d'intimité, privilège des riches et des puissants, est adoptée par les classes moyennes à partir des années 1840. Elle est peinte ou tapissée selon un code strict: le jaune, marque des filles de mauvaise vie, est proscrit; le vert est à la mode; le gris, distingué; le grenat, raisonnable. Petit à petit, la pièce est envahie par les photographies, boîtes, cailloux - sur la cheminée - et le crucifix, au-dessus du lit. Les années 1880 imposent l'armoire à glace. Le lit conjugal, mobilier central de la pièce, se généralise en ville, puis à la campagne, où il est mentionné dans le contrat de mariage. Il devient plus petit, plus bas, mais plus confortable, le sommier à ressorts remplaçant les matelas superposés. Michelle Perrot a tout lu, citant pêle-mêle archives, romans, récits, travaux de collègues historiens. Elle promène le lecteur dans les chambres ouvrières où s'entassent les familles, décrites par le Dr Louis-René Villermé en 1840; mais aussi dans la chambre d'enfant, ou encore la chambre de jeune fille (voir l'encadré). Elle illustre les mille facettes de la chambre des dames: harem oriental, chambres de bonne, petits salons des courtisanes à la manière d'Odette de Crécy, future Mme Swann, chambres closes du sexe. Les femmes écrivains ont acquis de haute lutte la chambre «à soi» où s'élabore une oeuvre, de Christine de Pisan, au xve siècle, à Françoise Sagan, en passant par Virginia Woolf, Edith Wharton, Colette. Souvent les plus grands livres sont écrits couchés, y compris par des hommes: Joubert, Pouchkine, Proust. L'historienne fait un détour passionnant, où se mêlent histoire des religions, mysticisme, psychanalyse, par la cellule du couvent, qui prédispose, elle aussi, à «la solitude, la séparation, la discipline, mais aussi l'aménagement minimal, la protection, l'autonomie, le retrait, la part nocturne de la vie et de soi». Elle s'attarde sur la chambre d'hôtel ou de palace, où l'on fait une simple halte, à moins qu'on ne s'y aime à la folie («J'aurais tant voulu t'avoir pour moi seul avec/Le monde en fait de chambre d'hôtel», écrit Aragon), qu'on y déprime, qu'on s'y suicide (Rilke) ou qu'on y meure accidentellement (Genet).
  • La sphère privée, authentique sujet d'histoire
La chambre à coucher: comment une si bonne idée vient-elle à l'esprit? Michelle Perrot (81 ans) est une de nos grandes historiennes, cette seule qualité pourrait valoir explication. Ce livre, écrit en trois ans, est en réalité nourri par toute une vie de recherches. Elève d'Ernest Labrousse (1895-1988), qui importe la sociologie en histoire, elle étudie d'abord les grèves au xixe siècle avant de bifurquer dans les années 1970 vers l'histoire des prisons - elle a alors de nombreux échanges avec le philosophe Michel Foucault. En ces années de féminisme triomphant, elle passe de la lutte des classes à la lutte des sexes, en se consacrant à l'histoire des femmes, considérées jusqu'ici comme non-acteurs de l'histoire. Historienne avant d'être militante, Michelle Perrot a fait sienne une fois pour toutes la définition du «métier d'historien» de Marc Bloch: nécessité de penser contre soi, ses émotions, ses intérêts. «Au seuil du privé, constate-t-elle alors, l'historien - tel un bourgeois victorien - a longtemps hésité, par pudeur, incompétence et respect du système de valeurs qui faisait de l'homme public le héros et l'acteur de la seule histoire qui vaille d'être contée: la grande histoire des Etats, des économies, des sociétés.» Elle franchit ce seuil. On lui doit, notamment, le tome IV de l'Histoire de la vie privée (Seuil, 1985-1986), sous la direction de Philippe Ariès et Georges Duby, et la codirection, toujours avec Georges Duby, de l'Histoire des femmes en Occident en cinq volumes (Plon, 1990-1991; réédition en poche chez Perrin). Historienne du mouvement social, de la prison, de la vie privée, des femmes, Michelle Perrot reconnaît avoir toujours «frôlé la chambre», accumulant au fil des années les notes et les pistes pour de futurs développements. Là, elle y entre de plain-pied. Sa sensibilité au sujet et la finesse de ses analyses ont sans doute à voir aussi avec sa vie propre. Pendant la guerre, adolescente, elle suit sa scolarité dans une institution religieuse. Les soeurs répètent à l'envi aux élèves qu'elles sont responsables de la défaite et de l'état du pays. La jeune fille les prend au mot. Elle est incapable d'absorber le moindre aliment à la seule idée que des prisonniers de guerre en sont privés. Elle devient anorexique. Plusieurs heures par jour, elle doit être alitée sur une planche, elle se reposera ensuite dans une «maison tchekhovienne». «La solitude m'a sauvé», dit-elle aujourd'hui. Gabrielle Suchon (1632-1703), ex-religieuse bourguignonne et pionnière des femmes philosophes, ne parlait-elle pas de l' «école de la chambre»?

mardi 1 septembre 2009

Sexualité : une vigueur retrouvée

La testostérone est l’hormone de l’amour et de la sexualité. Elle avive le désir et facilite la performance sexuelle, favorise la maitrise et la confiance en soi, aide à relativiser les problèmes et possède même un effet régulateur sur le sommeil. En un mot, elle dynamise le corps et l’esprit. Pour toutes ces raisons, il est intéressant de maintenir un niveau correct de testostérone.

  • Une plante pour la virilité : le tribulus.

Cette plante indienne est traditionnellement utilisée pour favoriser la vigueur sexuelle en stimulant naturellement et sans danger la sécrétion de testostérone.
Elle possède en outre bien d’autres vertus : elle stimule le système immunitaire, favorise la protection du système cardio-vasculaire et aide a améliorer l’humeur…
  • Ginseng + guarana + gingembre = le trio gagnant de la vitalité
Le ginseng, le guarana et le gingembre sont trois plantes qui aident à retrouver rapidement énergie, maitrise et endurance. Ce regain de vitalité va contribuer à améliorer votre résistance au stress, a retrouver la maitrise et la confiance en vous, conditions nécessaires a une sexualité harmonieuse.
  • Nourrir sa libido
Mais une bonne libido peut aussi se constituer par l’assiette. C’est historique !
Casanova consommait de grandes quantités d’huitres avant d'aller retrouver une belle.
Madame de Pompadour connaissait le proverbe : "si la femme savait ce que le céleri fait a l'homme, elle irait en chercher de Paris à Rome."
Juteuse et pulpeuse, la tomate mérite bien son nom italien : pommodoro, « pomme d’amour ».
  • Alcool et café : les ennemis de la virilité !
Un excès d’œstrogènes entraine une diminution du taux de testostérone. Or, l’alcool, par exemple, élève le taux d’œstrogènes. De même, il existe une corrélation inverse entre la consommation de café et le taux de testostérone. Enfin, des carences en zinc, sélénium et cuivre entrainent une déficience en testostérone.

La rentrée sans stress

Comment aborder la reprise dans de bonnes conditions ?
A la rentrée toutes les conditions sont réunies pour être tendus ! Les bons souvenirs des vacances peuvent nous aider lorsque le rythme s’accélère, mais pour commencer l’année du bon pied lisez aussi nos conseils et restez en forme et zen toute l'année !

  • Bon point sport : chaussez vos baskets et sortez pour prendre l’air ou voir des amis. L’exercice régénère l’énergie et la bonne humeur.

  • Bon point zen : baillez et étirez vous à toute heure et faites de beaux rêves. En générant de la dopamine (relaxant naturel) les bâillements volontaires permettent de gérer le stress.

  • Bon point de conduite : rompez avec les faux amis : la cigarette, les excitants et retrouvez les odeurs et les saveurs du jardin des délices.

  • Bon point oxygénation : gardez le bon rythme et la bonne respiration et pensez à vous relaxer ou à méditer en musique. Adoptez la respiration abdominale vous renforcer vos abdos en prime !

  • Bon point repas : mangez des fruits et des légumes et coachez votre appétit. Ayez soif d’eau ou de thé vert…pour les antioxydants, l’hydratation et la légèreté.

  • Bon point sommeil : pensez à faire un état des lieux de votre literie. Si celle-ci a plus de 10 ans, elle a atteint son espérance de vie maximale ! Une literie saine et confortable est garante d’un sommeil réparateur.

Finies les vacances ! Quelques conseils pour amorcer une bonne rentrée…

Le rythme du sommeil des vacances n’est finalement pas de tout repos ! Entre les soirées qui s’éternisent, les enfants couchés de plus en plus tard et les grands voyageurs soumis au « jet lag », notre horloge interne se dérègle ! Voici les astuces à adopter pour retrouver un sommeil de qualité indispensable lorsqu’il faudra se lever à heures fixes !


  • Réduire les grasses matinées car elles retardent l’endormissement la nuit suivante. L’idéal est de se lever à peu près à la même heure avec une différence de plus ou moins une heure. Quid de la sieste ? Elle n’est bénéfique que si elle est courte : 30 minutes maximum et en début d’après midi.

  • Limiter l’alcool et essayer de ne plus dîner trop tard, deux habitudes estivales qui font sombrer dans un sommeil de mauvaise qualité. On met l’accent sur les sucres lents, qui facilitent l’endormissement et la stabilité du sommeil. Enfin, avant de se coucher, on vaporise aux quatre coins de la chambre des huiles essentielles sélectionnées pour leurs propriétés apaisantes, relaxantes, tranquillisantes et sédatives.

  • On choisi les huiles essentielles de marjolaine et d’orange (extracalmante), de bois de rose (équilibrante, elle absorbe les tensions nerveuses), de camomille romaine et de lavande (puissants antistress, elles calment instantanément) ou encore de petit grain de bigaradier (antidéprime et très puissante pour favoriser le soleil). Une solution de facilité : se tourner vers les formules prêtes à l’emploi qui réunissent, en un seul spray, les huiles les plus efficaces.

Bonne rentrée!!