mercredi 15 juillet 2009

Arguments pour lève-tard

Deux études récemment publiées démontrent qu'être un couche tard/lève tard et ne pas travailler sur écran dans son lit seraient des solutions pour être au top de sa performance professionnelle, deux études qui ont retenue toute notre attention.

En effet, selon une étude britannique, initiée par Credant Technologies, 28% des 330 salariés interrogés déclarent travailler au lit avec leurs terminaux. Une pratique plutôt honteuse puisque 57% de ces travailleurs couchés admettent que cette utilisation est quelque peu ennuyeuse (pour l'autre occupant du lit ?). La moitié d'entre-eux passe tout de même deux à six heures par semaine à travailler dans leurs lits.Pire, 8% des salariés interrogés expliquent sans rougir passer plus de temps, le soir, devant leurs machines, qu'à discuter avec leurs proches. Et si 96% de ces travailleurs acharnés embrassent leurs chéri(e)s juste avant de tomber dans les bras de Morphée, il en reste encore 4% (dont 71% sont des hommes) qui vérifient une dernière fois leurs mails ou finissent un travail.La société à l'origine de cette étude souligne que cette pratique horizontale du travail génère des risques puisque le plus souvent, ces travailleurs manipulent des fichiers sensibles en utilisant un réseau sans-fil peu sécurisé. Le lit devrait être le dernier endroit où l'on travaille et l'ordinateur n'est pas un remède contre l'insomnie...

D'autre part, d'après une étude publiée dans le journal Science, les grasses matinées permettraient d’être plus productif que les réveils aux aurores, à temps de sommeil égal.Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de Christina Schmidt, de l’Université de Liège en Belgique, a mesuré par résonance magnétique l’activité cérébrale de deux groupes, l’un se couchant et se levant naturellement tôt et l’autre plus tardivement.Le but : évaluer la résistance de chacun à la fatigue en mesurant leur performance lors d’une tâche d’attention visuelle. Et les résultats sont sans appel. Une heure et demie après leur réveil, les lève-tôt et les lève-tard sont aussi efficaces les uns que les autres. Mais lorsque les mesures sont faites plus de dix heures après le lever (c’est-à-dire à 16 h pour les uns et 20 h pour les autres), les personnes qui se couchent et se lèvent spontanément tard sont beaucoup plus vigilantes que les personnes «du matin».En réalité, deux processus régulent notre besoin de sommeil. L’horloge circadienne, qui synchronise notre sommeil avec le rythme jour/nuit, et le processus homéostatique, qui « mesure » le temps que l’on passe en état de veille. Les résultats obtenus par l’équipe belge révèlent que les personnes « du matin » sont plus sensibles à la pression homéostatique et accumulent plus vite la pression de sommeil que les oiseaux de nuit...

Seul problème : se coucher à 3 h du matin et se lever à 11 h est souvent un obstacle dans la vie professionnelle. Quoi qu’il en soit, la prochaine fois que vous arriverez en retard au travail et sans avoir bouclé LE "rapport-super-méga-urgent-qui-devait-être-livré-hier", vous aurez enfin de bons arguments.